Le projet avait été validé il y a un an, mais la municipalité a décidé de l’abandonner.
Le projet n’aura tenu qu’un an. Ce mercredi 28 septembre, la municipalité de Gardanne a annoncé lors de son conseil municipal qu’elle renonçait a son projet de smart city. Au total, 40 millions d’euros avaient été alloués pour ce plan qui promettait de rendre la ville connectée.
Pour la commune, le projet était ambitieux. Il aurait dû permettre de transformer la ville, d’améliorer le confort et le service des citoyens ainsi que la qualité des équipements et des espaces publics.
La municipalité met en cause Hamid Djounidi, le pilote du projet via la Semag, une société d’économie mixte, présidée pourtant par Hervé Granier, le maire de la commune. Le maire, cité dans La Marseillaise, lui reproche des actions « plus que critiquables » avec des marchés passés « sans aucun accord de financement ».
Qu’en sera-t-il des 40 millions d’euros?
Avec une somme conséquente investie pour le projet, la ville se retrouve face aux préoccupations de ses administrés. « C’était un projet qui aurait dû être évolutif, mais au bout de quelques mois le maire fait marche arrière. On espère que ce ne sera pas au contribuable de payer les pots cassés », s’inquiète ce Gardannais interrogé par BFM Marseille Provence. D’autant plus que selon La Marseillaise, des équipements connectés d’une valeur de 9 millions d’euros attendent toujours d’être installés dans les rues.
« C’est un montant énorme et on sait que c’est nous qui allons payer », lance une habitante au micro de BFM Marseille.
La ville attaquée au tribunal
De leur côté, le groupement d’entreprises retenu par la municipalité pour mener à bien le projet a déjà entamé les travaux. Les entreprises ont par ailleurs décidé d’attaquer la ville au tribunal administratif et demandent une indemnisation à hauteur de 51 millions d’euros.
Une action qualifiée de « chantage aux indemnités » et jugée « abusive et infondée » par le maire, Hervé Granier qui refuse de payer la somme.