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« Le gouvernement n’écoute que lui-même »

Posted on 26.11.2022


Ce devait être le nouveau centre du pouvoir politique. Sans majorité absolue, l’Assemblée se trouve depuis juin sous le feu des projecteurs, à même de pouvoir retoquer les projets du gouvernement… quand celui-ci n’utilise pas pour passer en force le 49.3, dégainé pour la sixième fois ce vendredi 25 novembre. Des méthodes « méprisantes », dénonce Guillaume Garot, député (PS) de la Mayenne, qui regrette que les débats soient « empêchés » par un gouvernement et un président, Emmanuel Macron, encore coincés dans les schémas du quinquennat précédent.

Il y a urgence à arrêter d’affaiblir le Parlement, alerte le socialiste, qui pointe un climat de défiance déjà croissant envers l’État, ses représentants et les élus. Une France qui se fracture de plus en plus profondément à mesure que la République recule, fermant les services publics de proximité et ne parvenant pas à maintenir l’offre de soins. Partout où l’État recule, les extrêmes progressent, prévient Guillaume Garot. Du travail, il y en a aussi du côté de sa famille politique, les socialistes faisant face à un défi historique, forcés de se réinventer pour survivre. Entretien.

Le Point : Une enquête du Cevipof pour l’Association des maires de France pointe la hausse inquiétante des violences faites aux élus. Le meurtre d’un agent du fisc a suscité beaucoup d’émotion cette semaine. L’autorité de l’État et de ses représentants a-t-elle disparu ?

Guillaume Garot : La mort de cet inspecteur est un drame absolu, qui s’est déroulé dans des conditions sordides. Il y a un climat de violence indéniable contre les élus et les représentants des services publics. Ces violences sont insupportables, inquiétantes pour tous ceux qui exercent ces lourdes responsabilités, et même décourageantes pour qui voudrait être élu demain. Cela découle de tensions sociales et économiques aiguës dans notre société, que le Covid, en nous repliant sur nous-mêmes, a exacerbées. Ça n’enlève rien à la responsabilité individuelle de celui qui commet des actes de violence ou profère des paroles violentes, mais il faut s’interroger collectivement sur le contexte qui mène à cela.

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Que faire pour apaiser ces tensions ?

Face à ce climat de défiance et de violences, nous devons être extrêmement fermes sur les principes. Notre responsabilité, c’est de ne jamais jeter l’opprobre sur les piliers de l’organisation républicaine de notre société, les médias, les élections, nos institutions. Quand le ministre de la Justice est maintenu à son poste alors qu’il est mis en examen, c’est toute l’institution judiciaire qui est fragilisée. Nous avons plus que jamais un devoir d’exemplarité. De l’affaire du maire de Saint-Étienne à la condamnation de Claude Guéant, à chaque fois, c’est toute la République qui est salie, parce que ça jette le doute.

Dans certains territoires, il y a un sentiment d’abandon très fort, parce que la République n’est plus présente.

Vous êtes très impliqué sur la question des déserts médicaux, qui expliquent selon vous le « sentiment d’abandon » ressenti par certains Français vis-à-vis de l’État…

Complètement. Lorsqu’au fil des années, les bureaux de poste ont fermé leurs portes, que les perceptions ne tiennent plus leurs permanences, que votre médecin part à la retraite et n’est pas remplacé, cela produit un sentiment d’abandon très fort, parce que la République n’est plus présente. Sur les médecins, c’est aussi l’inquiétude pour sa propre santé, celle de ses enfants, de ses parents. C’est l’incompréhension totale : on paye tous les mêmes cotisations, nous sommes à égalité de droits et de devoirs, mais selon l’endroit où on habite, on n’a pas le même accès aux soins. Plus de huit millions de Français sont concernés. On crée une fracture très profonde, qui alimente ce sentiment de défiance et se traduit par l’abstention aux élections ou, pire encore, un basculement vers un vote extrémiste. À quoi bon voter puisque la République n’est pas capable de me garantir un médecin près de chez moi ? Nous devons garantir à chaque Français l’accès aux soins.

La solution est-elle de contraindre les jeunes médecins à s’installer dans les déserts médicaux, comme plusieurs élus le proposent ?

Je crois profondément à la régulation de l’installation et de l’exercice de la médecine générale et des autres spécialités. On a tenté les politiques d’incitation et fait des chèques conséquents aux médecins pour qu’ils viennent s’installer dans les zones sous-dotées. Pour quelle efficacité ? La situation s’aggrave, année après année. Il y a trois fois plus de généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes qu’en Eure-et-Loir. Dix-sept fois plus de dermatologues par habitant à Paris que dans l’Ariège. Dix-huit fois plus d’ophtalmologistes par habitant à Paris que dans la Creuse.

Il y a un problème de répartition et le creux de la démographie médicale est devant nous. Il faut donc agir vite, fût-ce par des mesures transitoires. Nous devons dialoguer, tous ensemble, pour trouver un moyen de réguler au nom de l’intérêt général. Le groupe de travail transpartisan dont j’ai pris l’initiative à l’Assemblée propose qu’on n’autorise plus l’installation d’un médecin dans les zones suffisamment dotées, sauf pour remplacer un départ. Il ne s’agit pas de contraindre les médecins à exercer dans telle ou telle commune, mais de les laisser s’installer partout où ils veulent dans les territoires et les villes où les patients les attendent.

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Cette contrainte est pourtant vivement rejetée par les étudiants et les internes, qui dénoncent une nouvelle volonté de les instrumentaliser à moindres frais pour combler les lacunes de la politique sanitaire…

Il faut revoir la rémunération des internes, qui tiennent l’hôpital à bout de bras avec des salaires modestes et pas à la mesure de leur investissement. C’est aussi pour cela que la proposition que je fais dépasse la seule sollicitation des internes. Nous avons besoin dans la période d’un effort partagé avec tous nos médecins, qui peut être transitoire. Mais nous devons regarder toutes les solutions possibles et ne rien refuser a priori. Je considère que la régulation est le levier pour rendre efficaces toutes les politiques d’incitation de ces dernières années, qui ont coûté fort cher au budget public.

Le gouvernement est incapable de bâtir des compromis… Sauf avec la droite !

Vendredi, Élisabeth Borne a de nouveau enclenché le 49.3 pour faire passer un texte budgétaire sans vote. Six 49.3 en un mois, n’est-ce pas l’échec de cette Assemblée sans majorité absolue qui n’arrive pas à discuter ?

Les 49.3 tombent en rafale avec, en riposte, des motions de censure à répétition : l’Assemblée nationale offre un triste spectacle. Si un jour le gouvernement devait tomber, on n’aurait rien gagné et il y aurait un perdant : la démocratie. La banalisation d’un Parlement écrasé accélère l’érosion de la confiance dans nos institutions. À quoi bon voter pour des députés s’ils ne sont ni respectés ni écoutés par le gouvernement ? La responsabilité du gouvernement est totale dans cette situation, incapable de bâtir des compromis… Sauf avec la droite ! Mais très rarement avec la gauche, et sur des logiques opportunistes. On est loin de la coconstruction qu’avait annoncée la Première ministre.

Diriez-vous que le gouvernement se comporte comme s’il avait encore la majorité absolue ?

Absolument. Malgré les beaux discours, on en est resté aux pratiques de l’ancien monde. Le gouvernement est incapable de définir une vraie méthode de travail. Il n’écoute que lui-même et ne sait pas sortir de ses propres schémas. Aujourd’hui, les débats parlementaires sont empêchés. Qui pâtit de tout cela ? Ce sont les Français. Cela donne des lois socialement brutales, je pense à celle sur le chômage, ou celle qui arrive sur les retraites… Cette façon de faire est méprisante non seulement pour les parlementaires, mais aussi pour les Français.

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Je ne décolère pas face à ce président, Emmanuel Macron, qui fait comme s’il n’avait pas compris les conditions de son élection. Il a été élu grâce à ceux qui ont voulu empêcher l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir. Finalement, on a un président qui louvoie vis-à-vis de l’extrême droite. N’oublions pas la position des candidats de la majorité sortante qui ont refusé de choisir lors de duels Nupes-RN au second tour des législatives, permettant l’élection de députés comme le tristement célèbre Grégoire de Fournas. N’oublions pas l’élection des deux vice-présidents RN à l’Assemblée grâce aux voix LREM… Tout cela nourrit la défiance et, au final, nourrit l’extrême droite, qu’il devrait combattre vigoureusement.

Est-ce que cette approche de barrage ferme vis-à-vis du RN marche toujours ? Les macronistes estiment que les deux vice-présidences leur revenaient, 89 députés ayant été élus par les Français…

D’abord, deux vice-présidents sur six, c’est proportionnellement beaucoup plus que 89 députés sur 577 ! Ensuite, nous ne devons jamais voter pour des candidats du Rassemblement national, ni voter pour des amendements du RN. Il faut remettre des digues face à l’extrême droite. N’oublions pas le danger qu’elle représente. Il suffit de regarder l’état du monde, que ce soit dans les États-Unis de Trump, la Hongrie d’Orban, le Brésil de Bolsonaro… Partout, l’extrême droite alimente la violence et s’en nourrit. Quand elle arrive au pouvoir, ce sont des pays malmenés, violentés, maltraités.

Êtes-vous à l’aise quand des élus de la Nupes ou Jean-Luc Mélenchon semblent se réjouir des voix du RN sur votre motion de censure ?

Je le redis, nous ne devons avoir aucune ambiguïté vis-à-vis de l’extrême droite. Aucune.

Adrien Quatennens n’a pas sa place dans l’intergroupe de la Nupes, tant que la justice ne s’est pas prononcée.

Deux propositions de loi pour inscrire le droit à l’IVG dans la constitution se côtoient, l’une de LFI, votée jeudi, l’autre de Renaissance. N’aurait-il pas mieux valu un travail transpartisan ?

Ce qui compte, c’est que les votes soient convergents. C’est à l’honneur de l’Assemblée nationale que d’inscrire ce texte à l’ordre du jour des débats. Inscrire l’IVG dans la Constitution, c’est en faire un droit inscrit dans le marbre, pas seulement une liberté. Rappelons les attaques contre ce droit aux États-Unis, son interdiction en Pologne, la Hongrie qui oblige à écouter le cœur du fœtus avant d’avorter… Ce n’est pas un petit sujet, au contraire, il s’agit du droit des femmes à disposer de leur corps. Et cela enverra un signal puissant.

L’épouse d’Adrien Quatennens a porté de nouvelles accusations de violences contre lui ; Olivier Faure estime son retour impossible. Mis en retrait du groupe LFI, a-t-il encore sa place à l’Assemblée ?

Il faut avoir des principes simples. Il n’y a pas eu de décision de justice, mais nous devons être très clairs : il n’a pas sa place dans l’intergroupe de la Nupes tant que la justice ne s’est pas prononcée. Et ça vaut pour tout parlementaire qui serait mis en cause.

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Les discussions lors de la COP27 ont été difficiles, on a même failli abandonner l’objectif de limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C. Là aussi, c’est un échec collectif ?

Ces COP, elles sont nécessaires. Parce qu’elles remettent chaque année la lumière des projecteurs sur l’enjeu climatique. Elles réunissent les pays du monde entier pour en discuter. Mais c’est déceptif parce qu’on n’arrive jamais là où l’on voudrait. Bien sûr, il y a eu quelques avancées majeures avec le plan d’aide aux pays les plus pauvres. Mais on fait du surplace sur la limitation du réchauffement et on ne prend pas aujourd’hui les mesures pour accélérer la cadence. Pour autant, ce n’est pas parce qu’on n’arrive pas à 100 % de nos objectifs qu’il faut jeter les COP avec l’eau du bain.

La situation au Qatar n’est pas acceptable, il faut la dénoncer, mais ne pas prendre pour autant en otage les joueurs et les supporteurs.

La Coupe du monde a commencé depuis une semaine seulement et les polémiques s’enchaînent, de la climatisation des stades aux injonctions de la Fifa aux joueurs à ne pas porter de revendications sur le terrain. Comme Emmanuel Macron, pensez-vous que le sport ne doit pas être politique ?

Je crois que c’est un vœu pieux. D’ailleurs, j’observe que le président ne disait pas tout à fait la même chose pour d’autres événements sportifs, qu’il a parfois largement utilisés comme tribune de communication politique. Bien sûr qu’il y a une signification politique. En même temps, les fans de foot sont piégés dans cette injonction à prendre position sur une situation politique qui est le résultat de la décision prise il y a douze ans par la Fifa d’attribuer la Coupe du monde au Qatar. La situation n’est pas acceptable, il faut la dénoncer, mais ne pas prendre pour autant en otage les joueurs et les supporteurs.

Des politiques aux joueurs, certains de nos voisins, notamment l’Allemagne, montrent clairement leur indignation… N’y a-t-il pas une lâcheté française à garder le silence ?

D’autres pays ont montré le chemin, que malheureusement la Fifa a barré, sans aucune opposition ni même remarques du côté français. De ce point de vue là, c’est une cruelle déception. Parce que l’on sait bien que les compétitions sportives sont aussi l’occasion de faire passer des messages au monde entier.

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Fin janvier se tient le congrès du PS. C’est la dernière chance pour sauver le parti ?

Ce doit être un congrès utile pour faire émerger des idées nouvelles face aux inquiétudes des Français. Que disons-nous sur la vie chère, la santé, la situation de l’hôpital, l’école, l’état de nos services publics, notre modèle économique, l’écologie, l’immigration, l’énergie et le nucléaire ? Ce que je crois, c’est que c’est à la gauche sociale, écologiste et européenne de relever la tête et d’affirmer ses convictions et ses propositions. Je suis convaincu que c’est cette gauche-là qui permettra de redonner une espérance. Je le disais, le danger, c’est l’extrême droite et l’hypothèse d’une Le Pen à l’Élysée en 2027. Faisons des propositions fortes aux Français. Je crois profondément au rassemblement de la gauche, et je crois tout aussi nécessaire que la gauche de responsabilité, de crédibilité, reprenne le leadership. C’est la seule façon de redonner l’espoir et de construire l’alternative et l’alternance.




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