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L’opposant et militant des droits de l’homme algérien Karim Tabbou a été relâché samedi après-midi du commissariat de Châteauneuf, à Alger, où il avait été conduit hier soir par la police sans qu’aucune explication ne soit fournie.
Figure du mouvement du Hirak, chef de l’Union démocratique et sociale, un petit parti d’opposition non agréé par les autorités, Karim Tabbou s’était récemment exprimé sur Facebook sur la mort, en prison, d’un autre militant des droits de l’homme, Hakim Debazzi.
Un dossier qui embarrasse les autorités, selon le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’homme Saïd Salhi, qui a également réagi à sa libération.
C’est un soulagement, après 24h de garde à vue qu’on n’a pas compris […] L’affaire n’est pas close. Il est convoqué le 4 mai au même commissariat […] L’arrestation de Karim Tabbou est un message envers tous les militants qui continuent à s’exprimer et à exiger la vérité […]
Saïd Salhi: «Il est clair que le pouvoir veut ajouter un tour de vis aux libertés»
Saïd Salhi en appelle aux autorités pour que cesse le harcèlement.
Le peuple algérien n’en peut plus de ce rouleau compresseur qui attente aux libertés fondamentales, même aux acquis que nous avons arrachés depuis des années maintenant.
Saïd Salhi : «nous appelons le pouvoir à revenir à la raison»